Khojaly. Témoin d'un crimes de guerre. L'Arménie au banc des accusés

Cet épisode est l'un des plus tragiques de la guerre du Haut-Karabakh. Chaque nuit, pendant des mois, les villes de la région de Khodjaly (Azerbaidjan) avaient subi les bombardements des forces arméniennes, encerclant progressivement la ville. Dès le 25 février 1992, toutes les issues avaient été coupées. L'armee arménienne, avec ses tanks, son artillerie et ses troupes, commença à avancer. Ce fut l'apothéose de ce crime contre l'humanité.

Les habitants de Khodjaly fuirent à travers le fleuve glacial du Qarqar et les montagnes boisées. Puis, quand ils émergèrent enfin dans les champs près du village de Nakhtchivanik, ils constatèrent qu'au lieu de la sécurité qu'ils espéraient y trouver, ils étaient des cibles faciles pour les fusils arméniens qui les attendaient.

Le crime des villageois? Les Azerbaidjanais représentaient malgré eux un obstacle au rêved'une « Grande Arménie »

De retour chez-eux, les journalistes occidentaux furent confrontés aux doutes de leurs rédactions : n'avaient-ils pas confondu les agresseurs et les victimes ? Pas du tout ! Pour aider à combattre ces fausses interprétations cet ouvrage se présente sous la forme d'un recueil de témoignages du massacre et des jours qui suivirent. Les témoignages sont ceux de survivants, de journalistes et de photographes du monde entier, et d'organisations humanitaires internationales. On y retrouve même les réflexions d'un commandant arménien se frayant un chemin à travers les champs de la mort.

Des résolutions condamnant ces atrocités ont été adoptées par les Nations Unies, L'Union européenne et le Conseil de L'Europe, mais n'ont jamais été suivies d'effet. Les coupables restent impunis. Ils ont pu rester à leur poste, certains occupent des fonctions élevées en Arménie.
Depuis plus de vingt ans, les survivants de Khodjaly s'accrochent au souvenir de leurs maisons et proches perdus en rêvant d'une justice qu'ils n'ont pas obtenue.